dimanche 26 juillet 2009

Juste des nouvelles et bilan après 3-4 mois

Aujourd'hui, une chronique tout à fait ordinaire, sans photo, mais qui devrait convenir à tous ceux qui se (ou qui nous) demandent comment nous allons, ce que nous faisons, qu'est-ce qu'on fait de nos journées, etc. Donc si ce sont surtout les photos qui vous attirent, attendez au prochain où je devrais parler des centres d'achat ou du club Al Banush.

Hé bien, nous allons bien tous les deux. André travaille du dimanche au jeudi. La fin de semaine est le vendredi et le samedi. J'avoue avoir de la difficulté à m'habituer à ce rythme car quand le dimanche arrive, j'ai l'impression d'être lundi et ça me mêle pour la semaine jusqu'au mercredi où là, j'ai le café des femmes expatriées et on dirait que ça me remet l'horaire en place.

André travaille de 7h00 à 15h00 et il est à la maison vers 15h15 quand il n'a pas eu de retard au travail. Le fait de prendre moins de 10 minutes au lieu de 40 comme à Sept-Îles est très plaisant pour lui. Il dit que le travail se fait bien car il prépare avec les autres gars le démarrage de l'usine qui devrait (je dis bien devrait) avoir lieu en décembre ou janvier. Évidemment comme il travaille avec des indiens (de l'Inde), des Ganéens (du Gana) ou des gars du Mozambique, il trouve qu'il est parfois difficile de comprendre leur anglais (et eux le sien) et ça oblige à la tolérance et à la compréhension des différences. Quelle belle leçon de vie! Il y a bien d'autres choses par rapport au travail mais dans l'ensemble, il est content de son expérience au Qatar. Comme il me dit souvent: je voulais du changement, je suis servi...

De mon côté, une fois que le ménage et toutes les tâches en age sont terminées, je profite de la vie. Ma vie sociale s'organise de plus en plus. Je vais une fois par semaine au café des expat women et en septembre nous tenterons de contacter le groupe de femmes expat mais francophones. J'ai deux amies australiennes avec qui je fais du magasinage et de la céramique. C'est assez agréable. Dans les autres chroniques vous aurez vu que je cuisine avec les filles et bien que ce soit plus tranquille en ce moment car il y a les vacances, je continue de m'amuser à essayer des recettes. Je voisine mon amie Sandra et les journées passent vite.

Dans les choses agréables qui nous arrivent depuis que nous sommes ici il y a le fait que nous rencontrons des gens de différentes nationalités et qu'ils nous permettent d'ouvrir nos horizons. Nous parlons anglais partout sauf entre nous et ça veut dire que nous devenons plus habiles dans une langue seconde. Il y a une ouverture à rencontrer de nouvelles personnes et même si nous sommes dans un pays musulman, je me rends compte que si on respecte les règles de base de politesse, d'accueil et d'ouverture et que nous obéissons aux règles générales du pays que c'est assez agréable d'être ici.

Il y a aussi la possibilité de découvrir des pays auxquels on n'aurait pas nécessairement pensé à visiter en partant de chez nous ou que nous n'aurions pas visiter en raison des coûts. Comme vendredi prochain (le 31 juillet) nous partons pour un safari photo au Kenya pendant 5 jours. Nous envisagons aussi l'Égypte et on verra par après.

Bien sûr il y a des choses qui nous irritent plus comme la conduite automobile où les gens ici sont comme fous quand ils conduisent (du moins selon nos critères à nous car eux ils doivent penser que nous sommes des mononcles de la route). Il leur est plus difficile de respecter les limites de vitesse ou les indications routières (comme les lignes de dépassement) et ça nous oblige à être très prudent.

Il y a aussi le fait qu'il nous est parfois difficile de trouver ce que nous cherchons et qui nous apparaissait tellement simple à trouver chez nous. Par exemple, il faut parfois faire 3 ou 4 épiceries car chacune vend des choses que l'autre n'a pas. Et des fois, on trouve ce que nous cherchions depuis des semaines comme ça sans que nous l'ayons cherché. Par exemple, André cherchait de la relish. Sandra lui en a ramené du Québec (sa sorte à lui) et dans la même semaine, j'en ai trouvé dans un des magasins où j'étais par hasard. Je ne la cherchais plus et voilà qu'elle est sur une étagère. On pense que parce que le Qatar doit s'approvisionner des autres pays que le stock est là quand il est là. Je trouve que c'est pareil quand on va au Dolorama. On demande quand les choses vont rentrer et les vendeuses vont dire qu'elles ne le savent pas d'avance .

Il nous faut un certain temps pour comprendre les ûs et coutumes et en tant qu'expatriés ce n'est pas toujours simple. OK on nous remet un guide général mais c'est presque toujours dans les petites choses spécifiques que nous en aurions besoin. Payer le billet de contravention d'André (qui s'était mal stationné et on ne sait pas encore pourquoi ce n'était pas permis mais bon) a été toute une affaire car il a dû faire plusieurs démarches avant de pouvoir payer. Ici, on ne peut pas sortir du pays (même pour les vacances) si on a des infractions à payer. Il faut les payer avant de partir.

Il y a aussi le fait qu'André doit avoir l'autorisation écrite de son patron pour pouvoir sortir du pays. S'il n'a pas ce papier, il ne peut pas partir et ce même si nous sommes canadiens et que tout est payé. Moi, d'office, comme c'est André qui est, disons, mon commenditaire, je peux sortir sans problème et sans papier. Pour des gars habitués à pouvoir aller où et quand ils veulent, c'est parfois difficile à accepter.

Le pays est en rénovation et en construction, donc, ça veut dire des détours sur la route, des routes fermées, un système internet pas toujours fonctionnel à 100%, donc encore une fois il est important de se montrer souple et de s'adapter du mieux qu'on peut.

Finalement et je pense que c'est ce que nous avons à développer le plus (moi en particulier mais André aussi) est la tolérance à la chaleur. Vous nous envoyez souvent des bulletins météo du Québec et nous savons que pour le moment c'est un été plus pluvieux qu'ensoleillé et que la chaleur tarde à venir. Et bien, ici, il fait toujours soleil (ou bien il y a une fine couche de poussière dans le ciel qui l'assombrit un peu. Nous pensons que comme c'est en pleine construction partout et que le désert est rempli de sable et que comme il ne pleut pas que la poussière reste en suspension dans l'air). C'est très agréable je vous dirais de se lever le matin et de voir le soleil. En même temps, jusqu'au mois de septembre nous aurons de la chaleur (j'apprends à distinguer soleil et chaleur) et ça monte souvent à plus de 45 degrés Celsius. En ce moment, il y a le facteur humidité qui s'y met donc il fait très chaud et c'est très très (je sais que je répète) inconfortable. On nous dit que dès que l'été sera terminée qu'il nous sera plus facile de sortir et de rester à l'extérieur. J'ai bien hâte car je pourrai aller découvrir la ville de Doha.

C'est sûr que le plus difficile est de ne pas pouvoir être avec ceux qu'on aime et que le seul lien que nous ayons avec eux c'est via ce blog ou skype ou le courriel. Nous sommes très contents quand nous avons de vos nouvelles. J'imagine que la réciproque est vraie aussi.

Comme je l'ai déjà dit il est autant sinon plus agréable d'avoir de vos nouvelles que de vous en donner. Il y a des moments où l'on se sent tellement loin. Alors n'hésitez pas à nous écrire et de nous donner de vos nouvelles à vous. Comme ça le lien devient bilatéral et non unilatéral.

On vous embrasse,

Odette et André XXXX


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