jeudi 13 août 2009

Quand les extrêmes se rencontrent


2ième chronique de notre aventure au Kenya: Quand les extrêmes se rencontrent ou quand il y a contrastes et différences.

Pour cette chronique, je voulais partager avec vous le choc que nous avons eu quand nous sommes allés visiter le peuple masai. Mais histoire de vous le montrer encore mieux, je vous mets les photos de l'hôtel où nous sommes arrêtés à l'arrivée et la veille de notre départ: Le Nairobi safari club, puis notre lodge dans la réserve masai mara et ensuite notre visite au village masai. Vous verrez vraiment ce que je veux dire.

Mais, tout d'abord, allons-y avec le contraste de température

Nous partions de Doha à 8h00 le matin mais il nous fallait être à l'aéroport, tôt le matin. En plus, depuis plusieurs jours c'était tellement sablonneux qu'on avait l'impression d'avoir du brouillard.

On quitte Messaîeed, il est 5h00 du matin.

Ce n'est pas de la brume mais du sable en suspension.
Comme dirait mon amie Sandra: YEURKE!

Pour parler des contrastes, voyons aussi les contrastes avec le type des avions. De Doha, pour 5 heures de vol, ce type d'avion-là... Il fait gris et ce n'est pas super beau au Qatar...

Le ciel était bleu au-dessus des nuages et comme j'aime prendre des photos de l'avion.. J'avoue que les nuages me manquent. Il n'y en n'a pas beaucoup au Qatar mais je sais qu'il y en trop au Québec.

On arrive à Nairobi. C'est aussi gris mais ça s'éclaircit plus tard dans la journée.
Il est environ 13h00, le vendredi 31 juillet.

Sur le chemin, en quittant l'aéroport nous observions aussi certaines différences. Il y a de nouvelles constructions mais aussi des mansures (petites maisons plus pauvres).

Les autobus sont parfois très colorées ou alors ordinaires comme celle que nous avons prise sur cette photo. De l'aéroport, ça a pris environ 40 minutes pour se rendre à l'hôtel. La conduite est aussi à gauche et non à droite comme chez nous. C'est assez perturbant quand on doit prendre des R/A et que les voitures viennent dans l'autre sens.

HÔTEL NAIROBI SAFARI CLUB

Les chambres de cet hôtel sont comme une suite: chambre et salon en deux pièces. Le personnel était accueillant et nous avons bien dormi et mangé.

Nous sommes accueillis par ce gentil monsieur.

Voici donc notre chambre. Le salon à droite et la chambre à coucher. On a déjà vu pire. La salle de bain est à la gauche du lit.

Vue de la chambre: Nairobi et ses toits.

Nous sommes allés magasiner dans ce centre d'achat. Très bien et service impeccable. André a demandé où il pourrait trouver des vêtements de sport au caissier. Comme il ne le savait pas, il est sorti du magasin, est allé trouver quelqu'un qu'il connaissait afin de nous donner le renseignement. Ça, ça a fait plaisir à mon chum.

Un petit souper à la chandelle et au menu: des côtelettes de porc. Délicieuses....

Le matin, nous avions droit au buffet pour déjeuner. Ça aussi c'était bon.

Photos clichées. On voulait vous montrer comment on a aimé manger du porc. Au Qatar, c'est interdit et on en a profité.

Même les côtelettes de porc au déjeuner ne nous ont pas dérangés.

Que dire du café du Kenya. Hum, très bon...

Puis nous nous rendons le lendemain dans un autre aéroport afin de prendre un vol local.

L'heureux couple que voici ne savait pas encore que ce serait merveilleux de se promener parmi les animaux. On était assez excité. La grosseur d'avion a changé. J'ai trouvé que ça ressemblait à nos avions qui font Sept-Îles - Québec- Montréal (environ 25 places). Autre contraste avec notre vol de Doha...

On a fait un vol d'environ 35 minutes et on doit attendre un autre avion. Par contre, il y a déjà des gens qui étaient arrivés à destination et les voitures étaient là pour les amener à leur lodge.

Voici l'autre avion que nous avons pris. Vol de 10 minutes et nous aussi on nous attendait à l'aéroport pour nous amener au Royal Mara safari lodge. Par contre à notre retour on ne prendra que cet avion. Les photos suivantes montrent certains paysages que j'ai pris en vol
(à l'aller ou au retour).

Ça pourrait ressembler à un village masai.

Quelle vue magnifique du Kenya.

Puis nous arrivons à destination: Le ROYAL MARA SAFARI LODGE

Ce lodge, pour ce que j'en comprends, a été bâti à l'aide de l'argent de Georges, anciennement avocat à New York et qui est tombé en amour avec le masai mara. Il a tout quitté depuis 5 ou 6 ans pour partager son amour de l'Afrique avec les touristes. Faire rouler ce type de lodge peut coûter plus de 1 million de dollars US chaque année. Je ne pense pas qu'il soit le seul investisseur mais il s'assure que tous les clients soient bien reçus et qu'ils repartent heureux de leur séjour.

Il nous a expliqué que depuis quelques temps que seuls les propriétaires de lodge du masai mara ont droit de circuler dans la réserve de sorte qu'il y a moins de voitures et que le contrôle se fait mieux. De plus, une part des profits est retournée aux villageois du peuple masai et ça compte pour beaucoup dans l'organisation des safaris.

C'est dans ce genre de véhicule que nous partions tous les jours. Les toiles sont relevées afin de nous permettre de tout voir, partout. Même le toit ouvert nous permet de prendre des photos sous un angle différent.

Voici les gens avec qui nous partions tous les jours pour le safari: Monica et Joost qui sont hollandais et notre chauffeur, Simion. Nous avons eu beaucoup de plaisir avec ce couple. Il faut être dans le milieu de la brousse pour rencontrer une professeur de psychologie spécialisée dans les troubles d'attention et de concentration. C'était vraiment drôle.

Je vous présente la réception. C'est assez original et ça change de ce qu'on est habitué de voir. On est dans la nature pour vrai...

Une des chambres que l'on voit en s'en allant à la nôtre...

Cette structure est en construction et ce sera la prochaine salle à manger. En biais, vers la gauche c'est la rivière où les hippopotames demeurent. Il y aura aussi une piscine. Bref, tout pour que les touristes trouvent intéressant de se détendre et de profiter de leur séjour.

Cette scène n'est pas inhabituelle pour nous puisque nous ne pouvions, à aucun moment, circuler seuls sur le site. Comme des animaux peuvent y être, on veillait à notre sécurité. Mon chum trouvait parfois incommodant de se plier à cette règles car il aime explorer son environnement à son rythme. Mais dès qu'on demandait à se rendre à un endroit en particulier nous avions un accompagnateur.

Ça nous faisait faire une petite marche de santé car notre chambre était à 5 minutes de la réception environ.

Voici notre tente de luxe. Moi, je ne peux plus envisager de faire du camping autrement... André n'a pas trouvé cela super drôle, va donc savoir pourquoi...

Chaque lodge avait un nom swahili. Le nôtre était le JEMBO qui veut dire éléphant. On a été surpris de voir que nous savions quelques mots en swahili: hakuna matata, safari, rafiki, simba, ça vous dit quelque chose?

Comme vous pouvez le voir, nous allons être vraiment dans la misère. Voici notre porte d'entrée.

André a vraiment aimé les scultures. Je vous en ai mis un peu plus loin. Tous les meubles sont faits à la main afin de garder le cachet disons camping. Comme je vous le disais, mes critères ont monté pour en faire.

Le voilà qui rentre à la maison...

Nous entrons et nous avons une mini-terrasse où des chaises longues nous attendent ainsi qu'une petite table où l'on peut y manger si on veut.

À droite de la clôture, c'est la rivière qui est là. On a une belle intimité et l'autre lodge est quand même à une distance respectable du nôtre.

Quand on entre dans le lodge, on a un petit salon à gauche et juste en face on a le lit qui trône.
Tous les matins, vers 6h00, Daniel, notre valet de chambre (excusez pour ceux qui trouvent qu'on a la vie dure, mais on avait un valet de chambre) nous apportait notre café afin de pouvoir partir au safari dès 6h30. Remarquez que tous les meubles, même la petite table ont des scultures. Il n'en fallait pas plus pour que mon chum soit aux anges.

Armoire où l'on retrouve un petit coffre-fort. Des fois que les animaux en voudraient à notre argent.

Pour continuer à faire pitié, voici notre petit lit de camp. Daniel venait tous les soirs fermer le voile du lit pour empêcher les mouches et les moustiques d'y entrer. Il soufflait aussi un insecticide. Tout pour que nous ne voulions pas revenir, tout je vous dis...

À droite du lit, on entre dans la partie salle de bain. D'abord, les lavabos avec eau courante. Derrière les tablettes, c'est la toilette et à sa droite nous avions une douche où nous aurions pu y entrer trois ou quatre masai sinon plus.

Puis, voici quelques scultures qui sont sur les meubles.

On retrouve ces lions au pied du lit. Et ces girafes sont à côté du lavabo de la salle de bain.

Venez pas me dire que ce n'est pas original.

Tenir le papier de toilette entre deux éléphants. On garde le thème.

Sur la table du salon, il y a des animaux qui sont scultés dans chaque coin.

Même les poignées du secrétaire sont en forme d'animaux.

Sur le coin gauche du secrétaire, autre exemple de sculture.

Puis, une fois qu'on a dormi comme des loirs, il nous faut bien manger (parfois comme des gouinfres). Que voulez-vous, on est dans la brousse et on est entouré d'animaux. Je trouvais que la comparaison était bonne.

Je dois dire que même les repas avaient quelque chose de spécial. Regardez la vaisselle. Un des déjeuners du lodge. Là aussi, je ne veux plus jamais moins que ça si je vais en camping.

Puis, faute d'originalité, on nous amenait manger dans la brousse au dîner. Vraiment plate comme expérience. OK il y avait des gnous partout, des babouins qui faisaient des cabrioles autour de nous, des décors spectaculaires mais bon...

À oui, je ne vous ai pas dit que le chef venait avec nous. Juste pour continuer de me plaindre...

Bon OK, sans farce maintenant. Nous n'avons rien à dire contre le lodge. Rien. C'était parfait sur toute la ligne et quand on veut avoir des vacances qui nous sortent de notre routine, un safari peut très très bien faire l'affaire. André vous le montre sur la photo. Il semble vous dire à la bonne vôtre.

Vous voyez jusqu'à maintenant que les contrastes se font sous toutes les formes. Que ce soient la nature (pas du sable mais de la verdure incluant les montagnes et des vallons), la température (c'est l'hiver alors en pm nous n'avons eu que des 25 ou 30 et le matin on endurait notre gilet à manches longues versus les 40 à 50 avec humidité du Qatar) ou les gens autour de nous (on est en Afrique et au lodge les clients venaient de Hollande, de France, d'Italie et des USA sans nous compter nous les canadiens au Qatar), nous avons pu en profiter au maximum. Donc vous comprendrez pourquoi je garde pour la fin de ma chronique notre visite au village masai.

Le village masai:

Afin de parfaire notre exploration de la réserve masai mara, nous avons décidé d'aller visiter un village masai. Ces gens vivent selon les mêmes coutumes que leurs ancêtres. Et ce ne sont pas des acteurs. Les personnes que nous avons rencontrées vivent bien dans ce village. Ce peuple est un des rares à vivre ainsi au Kenya. Ce sont des fermiers qui ont des vaches, des chèvres et moutons à s'occuper.

Personnellement, j'en ai eu pour quelques heures à m'en remettre. Pas d'électricité, d'eau courante, de chauffage sinon le feu dans le milieu de la maison, pas de couverture sauf celle qu'ils portent sur eux ou de bouffe qui remplit les armoires (qu'on ne voit pas d'ailleurs) et pas de toilette ou de douche. Je sais que ça semble matériel mais j'ai toujours pensé que c'était un minimum. La ligne du minimum vient de baisser. Je n'en revenais pas de tout ce dénuement. En plus ils n'avaient pas l'air mal dans cet environnement, au contraire.

Donc, pour vous expliquer: Les villageois ont une certaine entente avec les conducteurs des safaris. Pour 20$ US ou 1600 kenyan shillings par couple, ils nous reçoivent dans leur village. Ils dansent et chantent, nous font visiter leur maison, tentent de nous vendre leur artisanat et on peut prendre autant de photos que l'on veut. C'est Joshua qui nous a reçus. Il est un des rares à parler anglais et swahili. Les autres parlent le masai.

Voici le village que nous avons visité. Les branches servent de clôture afin d'empêcher les prédateurs de s'attaquer à leur bétail et à eux-mêmes.

On se prépare à entrer dans le village.

Comme vous voyez, les petits enfants sont tout souriants et ils nous regardent quand même avec une certaine retenue.

En entrant, on entendait les gens du village chanter (je ne sais pas quoi mais c'était impressionnant à entendre).

Ils sont tous alignés devant leur maison. Nous n'avons vu que les femmes, adolescents et enfants pas les hommes ni les vieillards.

Joshua est celui qui est à ma droite et qui a une canne dans les mains. Il m'a dit qu'il attendait sa réponse pour entrer à l'université à l'automne. Il veut devenir professeur pour aider les gens de son peuple. Sur cette photo, je me suis jointe aux villageois qui dansaient et chantaient. André avait filmé cette scène mais je n'arrive pas à le mettre sur le blog. Si je peux, je le fais dès que possible.

La cour intérieure du village nous a grandement impressionnés. Ce n'est que de la terre et les mottons que vous voyez sont les crottes laisser par les animaux qui circulent librement dans le village. Il fallait regarder où l'on marchait. Ça, ça a été le début ou le réveil de mon contact à leur réalité.

Quand on nous a invités à entrer dans cette maison, les enfants et les femmes en sont sortis. La porte n'est pas haute et grande. Avec ma taille bourdon (comme dirait ma soeur), il m'a fallu rentrer la bedaine pour y accéder. Quel choc, mes amis, quel choc.

Vous ne le voyez pas bien mais ce petit garçon avait un crayon de feutre de marque crayola dans les mains. Jusqu'à ce moment-là je m'attendais toujours à un minimum de confort. C'était bizarre de le voir avec un symbole d'une autre réalité pour moi. C'était comme s'il ne pouvait avoir quelque chose que j'associerais plus à ma réalité occidentale alors que tout ce que je voyais ne correspondait à rien de ce que je reconnaissais.

Pour nous permettre de visiter, les gens et les bêtes sortent de la maison. Les dames apportent leur artisanat contenu dans les sacs. On est loin des maisons du Québec et du Qatar.

Il y a deux parties dans la maison. La première sert à garder les petits bébés animaux comme celui-là et à gauche on entre dans l'autre partie. Et n'allez pas croire que c'est éclairé. Pas du tout, c'est grâce au flash de la caméra qu'on a pu voir quelque chose. Donc le petit garçon avec son crayon devait dessiner dans le noir ou pas loin.

Joshua s'apprête à répondre à nos questions. Derrière lui, c'est le lit des enfants et parents. Ce sont des branches de bois sur lesquelles est posée une peau de cuir tannée. Il dit qu'il peut y avoir plus de 10 personnes qui vivent dans cette maison.

Je trouvais cela super petit mais ça lui semblait tout à fait normal. Moi j'étouffais dans cet environnement si petit et chaud.

Le foyer sert à chauffer la maison (il faisait très chaud) et c'est le poêle. Il y a une ouverture de pratiquée au plafond pour laisser sortir la boucane.

Comme vous le voyez dans la photo ci-bas ce sont les armoires de la maison. Il y a aussi une autre petite porte à gauche et c'est la chambre des invités et celle qui sert aux parents à faire de nouveaux petits enfants. La notion d'intimité change dans ses conditions-là.

Les murs de la maison comme le toit sont faits d'eau, de bouse d'animaux et de terre. Joshua nous dit que c'est très imperméable. Rendue là, j'en avais assez vu, je vous le dis. J'étais sous le choc. Vous avez peut-être vu notre maison du Qatar et la totalité du village aurait pu vivre dans cet appartement que nous partageons à deux avec tout le confort et plus. Moi qui trouvait que notre matelas de chambre était dur. Je ne le dirai plus, ça c'est certain.

Petit enclos pour les animaux.

Les adolescents qui nous ont fait une danse assez spéciale (par bond).

Les couvertures rouges sont typiques du masai. J'en ai vues à l'aéroport dans les boutiques hors taxes. Notez qu'ils sont enveloppés de leur couverture. Ils nous disaient qu'ils avaient froid. Les mois de juillet et d'août sont les plus froids au Kenya. Comme ils sont au sud de l'Équateur, c'est l'hiver chez eux. Et nous qui étions en T-shirt avec une petite veste car il a mouillé cet après-midi-là. Eux aussi ont dû nous trouver bizarres avec nos réactions et nos questions.

Donc, pour cette deuxième chronique, vous aurez pu voir que les contrastes sont parfois dans la nature et parmi les humains. Je dois dire que même si, selon mes critères, les masai semblaient pauvres, je n'ai pu vu de gens plus malades, mal traités ou mal habillés que chez nous et leur accueil me semblait sincère. OK ils auraient bien aimé que nous achètions des choses mais on n'a pas senti que c'était leur but premier. Il reste que quand je compare nos lieux de résidence avec le leur, c'est terriblement différent et c'est avec beaucoup de respect que je leur lève mon chapeau. Certains de nos enfants pourraient aller faire un stage chez eux. Ils en tireraient sans doute une leçon, n'est-ce pas?

Pour la prochaine chronique, je parlerai des ruminants dont les antilopes et les gnous.

1 commentaire:

  1. Très émouvant comme visite virtuelle et magnifique aussi alors je comprend qu'en étant sur place, on soit ébranlé quelque peu.

    C'est une visite magnifique que vous nous avez fait faire

    RépondreSupprimer